L'éducation du public est une part importante de notre mandat qui est de favoriser le bien-être animal et de venir en aide au plus d'animaux possible. La meilleure façon de lutter contre la maltraitance et l'abandon des animaux, c'est d'éduquer les gens pour qu'ils puissent mieux s'occuper de leurs animaux, mais aussi pour les inciter à prendre des décisions plus éclairées lorsqu'ils souhaitent adopter un animal de compagnie.
Il y a deux types de problèmes auxquels on souhaite s'attaquer
La négligence par manque de connaissances
La modernisation des techniques d'entrainement pour une meilleure éthique
La négligence par manque de connaissances
Ce type de négligence est relativement commun dans le monde animalier. Il s'agit en fait d'un manque de connaissance, de la part du gardien d'un animal, qui entrainera de la négligence. Le niveau de sévérité est très variable, allant de problèmes légers à la mort de l'animal. Cela peut souvent partir d'une bonne intention du gardien, mais très mal se terminer.
La meilleure façon de contrer ce type de négligence, c'est en éduquant le public aux bons soins des animaux. Chaque espèce est différente et comporte ses propres besoins. Il est très important de bien se renseigner avant de décider d'adopter un animal. Ce qu'on pense être bien, est souvent très faux. Le bien-être animal a beaucoup évolué dans les dernières années. Cela fait en sorte que ce qui était correct "dans le temps" et ce qui est correct aujourd'hui peut être très différent. Notre compréhension des animaux et de leurs besoins est meilleure qu'avant.
Par exemple, il n'était pas rare de voir des lapins gardés à l'extérieur dans de toutes petites cages, à une certaine époque. Ce n'est plus le cas aujourd’hui. Ces lapins étaient souvent destinés à être abattus pour leur viande et n'allaient pas vivre jusqu'à 1 an. Un lapin que l'on souhaite garder en bonne santé pour 10 à 12 ans aura besoin de beaucoup plus de soins et d'espace que cela.
Le manque de connaissance de l'espèce adoptée par une personne est très souvent la cause d'abandon de cet animal. C'est également une des causes principales de décès précoce chez plusieurs espèces animales.
Bref, voilà un problème commun auquel on aimerait s'attaquer.
La modernisation des techniques d'entrainement pour une meilleure éthique
Voilà un autre problème assez courant du monde animal. L'utilisation de techniques d'entrainement dépassées et non-éthiques. Des techniques d'entrainement ou de manipulation désuètes peuvent souvent entrainer du stress et parfois même de la détresse chez un animal. Beaucoup de techniques modernes basées sur la science du comportement de l'espèce et basées sur les théories de l'apprentissage se développent. Ces techniques nous aident à mieux communiquer avec les espèces que nous souhaitons entrainer. Le génie de ce genre de technique est que la base est la même pour toutes les espèces animales. En effet, elles (nous compris) apprennent de la même façon, bien, le mécanisme d'apprentissage est le même. Ce qui change pour chaque espèce, ce sont les motivations (même si certaines sont assez universelles; nourriture, sexe...) et les patrons moteurs (ce que l'animal est programmé génétiquement à produire). En comprenant les comportements innés d'un animal, ses besoins primaux et ses motivations, il est possible de travailler avec toute sa collaboration, plutôt que d'utiliser la force ou encore la violence.
Le monde équin en est un particulier, avec beaucoup plus de violence que le monde canin, par exemple. C'est un monde dans lequel je souhaite faire évoluer les mentalités encore très arriérées. Ce n'est pas facile et il faut y mettre bien des efforts. Mais bon, je vais essayer!
Il est possible d'entrainer toutes les espèces de façon éthique, et c'est un sujet sur lequel je souhaite mettre des efforts pour améliorer le bien-être global des animaux qui vivent avec nous.
Ok, j'ai menti, en fait, il y a 3 problèmes dont j'aimerais participer à l'avancement. Le 3e, c'est de faire progresser la compassion envers les animaux.
Faire avancer la compassion envers les animaux
Le statut des animaux progresse à vitesse grand V depuis des années. On est parti de loin, mais il reste encore bien du chemin à faire. Encore aujourd'hui, je me fais régulièrement dire des choses comme:
Payer pour stériliser un lapin? Mets donc ça dans un ragout à la place.
Payer pour l'amputation d'un chat? Ce n’est même pas un chat de race. C'est bin trop cher, tu ne vas pas payer pour ça?
C'est juste un cochon d'Inde, on s'en fout
Même si ces animaux n'ont pas une grande valeur monétaire, est-ce que leur vie est en corrélation directe avec leur prix? Est-ce que le fait qu'un animal soit petit rend la valeur de sa vie insignifiante? Pour moi, peu importe la taille d'un être vivant, sa vie a de la valeur. Je me dois de lui éviter des souffrances inutiles et si je prends la responsabilité de ses soins, alors je me dois de le faire au mieux. Chaque être vivant à sa place et son rôle sur cette planète et chacun d'entre eux mérite de vivre pleinement sa vie et d'être respecté.
Les animaux ne sont ni des objets ni des biens. Nous n'en sommes pas "propriétaire", nous en sommes les gardiens. Ils ont des émotions, des besoins et ils ressentent la douleur. Plusieurs d'entre eux ont les capacités cognitives d'enfant entre 2 et 5 ans. Donc la capacité de ressentir beaucoup de choses. On continue de les étudier et de découvrir qu'ils ont beaucoup plus de capacité que ce que l'on pensait à la base. Comme ils ne parlent pas, on a toujours eu tendance à les penser stupides, mais les animaux ont leur propre langage et une capacité très importante à communiquer d'autres façons qu'avec les mots. Ils sont loin d'être stupides et leur compréhension va bien au-delà de ce que nous pensons savoir.
Il est donc important, en tant que supposé "être évolué", de prendre conscience de la capacité cognitive des animaux et de leur éviter toutes souffrances inutiles. Il est aussi de notre devoir de les aider et d'en prendre soin, car les animaux domestiques voient le jour pour nous. C'est nous qui les avons "créés», c’est nous qui les avons "modifiés", c'est nous qui les avons éloignés de leur état sauvage, c'est nous qui les reproduisons, c'est donc à nous d'en prendre soin pour toute leur vie.